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.En effet, cette assurance faisait allusion à d autresévénements qu à ceux qui les occupaient à cette heure, la baronneet lui.« Eh bien, alors, dit la baronne, soyez plus affectueux, moncher Villefort ; parlez-moi en ami et non en magistrat, et quand jeme trouve profondément malheureuse, ne me dites point que jedoive être gaie.»Villefort s inclina.« Quand j entends parler de malheurs, madame, dit-il, j aipris depuis trois mois la fâcheuse habitude de penser aux miens,et alors cette égoïste opération du parallèle se fait malgré moidans mon esprit.Voilà pourquoi, à côté de mes malheurs, lesvôtres me semblaient une mésaventure ; voilà pourquoi, à côté de 247  ma position funeste, la vôtre me semblait une position à envier ;mais cela vous contrarie, laissons cela.Vous disiez, madame ?. Je viens savoir de vous, mon ami, reprit la baronne, où enest l affaire de cet imposteur ? Imposteur ! répéta Villefort ; décidément, madame, c estun parti pris chez vous d atténuer certaines choses et d enexagérer d autres ; imposteur, M.Andrea Cavalcanti, ou plutôtM.Benedetto ! Vous vous trompez, madame, M.Benedetto est belet bien un assassin. Monsieur, je ne nie pas la justesse de votre rectification ;mais plus vous vous armerez sévèrement contre ce malheureux,plus vous frapperez notre famille.Voyons, oubliez-le pour unmoment, au lieu de le poursuivre, laissez-le fuir. Vous venez trop tard, madame, les ordres sont déjàdonnés. Eh bien, si on l arrête& Croyez-vous qu on l arrêtera ? Je l espère. Si on l arrête (écoutez, j entends toujours dire que lesprisons regorgent), eh bien, laissez-le en prison.»Le procureur du roi fit un mouvement négatif.« Au moins jusqu à ce que ma fille soit mariée, ajouta labaronne. Impossible, madame ; la justice a des formalités. 248   Même pour moi ? dit la baronne, moitié souriante, moitiésérieuse. Pour tous, répondit Villefort ; et pour moi-même commepour les autres. Ah ! » fit la baronne, sans ajouter en paroles ce que sapensée venait de trahir par cette exclamation.Villefort la regarda avec ce regard dont il sondait les pensées.« Oui, je sais ce que vous voulez dire, reprit-il, vous faitesallusion à ces bruits terribles répandus dans le monde, que toutesces morts qui, depuis trois mois m habillent de deuil ; que cettemort à laquelle vient comme par miracle, d échapper Valentine,ne sont point naturelles. Je ne songeais point à cela, dit vivement Mme Danglars. Si, vous y songiez, madame, et c était justice, car vous nepouviez faire autrement que d y songer, et vous vous disiez toutbas : Toi qui poursuis le crime réponds : Pourquoi donc y a-t-ilautour de toi des crimes qui restent impunis ? »La baronne pâlit.« Vous vous disiez cela, n est-ce pas, madame ? Eh bien, je l avoue. Je vais vous répondre.» 249  Villefort rapprocha son fauteuil de la chaise deMme Danglars ; puis, appuyant ses deux mains sur son bureau, etprenant une intonation plus sourde que de coutume :« Il y a des crimes qui restent impunis, dit-il, parce qu on neconnaît pas les criminels, et qu on craint de frapper une têteinnocente pour une tête coupable ; mais quand ces criminelsseront connus (Villefort étendit la main vers un crucifix placé enface de son bureau), quand ces criminels seront connus, répéta-t-il, par le Dieu vivant, madame, quels qu ils soient, ils mourront !Maintenant, après le serment que je viens de faire et que jetiendrai, madame, osez me demander grâce pour ce misérable ! Eh ! monsieur, reprit Mme Danglars, êtes-vous sûr qu ilsoit aussi coupable qu on le dit ? Écoutez, voici son dossier : Benedetto, condamné d abord àcinq ans de galères pour faux, à seize ans ; le jeune hommepromettait, comme vous voyez ; puis évadé, puis assassin. Et qui est ce malheureux ? Eh ! sait-on cela ! Un vagabond, un Corse. Il n a donc été réclamé par personne ? Par personne ; on ne connaît pas ses parents. Mais cet homme qui était venu de Lucques ? Un autre escroc comme lui ; son complice peut-être.»La baronne joignit les mains. 250  « Villefort ! dit-elle avec sa plus douce et sa plus caressanteintonation. Pour Dieu ! madame, répondit le procureur du roi avec unefermeté qui n était pas exempte de sécheresse, pour Dieu ! ne medemandez donc jamais grâce pour un coupable.« Que suis-je, moi ? la loi.Est-ce que la loi a des yeux pourvoir votre tristesse ? Est-ce que la loi a des oreilles pour entendrevotre douce voix ? Est-ce que la loi a une mémoire pour se fairel application de vos délicates pensées ? Non, madame, la loiordonne, et quand la loi a ordonné, elle frappe.« Vous me direz que je suis un être vivant et non pas uncode ; un homme, et non pas un volume.Regardez-moi, madame,regardez autour de moi : les hommes m ont-ils traité en frère ?m ont-ils aimé, moi ? m ont-ils ménagé, moi ? m ont-ils épargné,moi ? quelqu un a-t-il demandé grâce pour M.de Villefort, et a-t-on accordé à ce quelqu un la grâce de M.de Villefort ? Non, non,non ! frappé, toujours frappé !« Vous persistez, femme, c est-à-dire sirène que vous êtes, àme parler avec cet Sil charmant et expressif qui me rappelle queje dois rougir [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

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